Vor dem Antritt seiner Gärtnerlehre in der Topfpflanzengärtnerei Nänni-Bach, Winterthur, diente Ernst Meili bei bescheidenem Lohn als Blumenausläufer. Schon bald sah er sein berufliches
Lebensziel als Gartenarchitekt. Leider fielen seine Lehr- und Wanderjahre, die ihn in bekannte Firmen wie Franz Vogel, Bern; Fritz Haggenmacher, Winterthur; Carl Frikart, Stäfa und Werner
Rusterholz, Oberrieden, führten, in die Jahre des Zweiten Weltkrieges und des Aktivdienstes. So blieb ihm der Weg in ausländische Betriebe und an die Fachhochschule Berlin-Dahlem verschlossen.
Initiativ und zielstrebig bildete er sich autodidaktisch weiter, besuchte den Winterkurs an der Gartenbauschule Oeschberg und schrieb sich als Schüler der Kunstgewerbeschule Zürich und als
Gasthörer an der ETH Zürich ein. 1945 bestand er erfolgreich die Gärtnermeisterprüfung. Ins gleiche Jahr fällt die Gründung seines Betriebes an der Wiesenstrasse, dem er bereits 1947 eine
Baumschule angliederte. Während Jahren unterrichtete Ernst Meili an der Berufsschule Winterthur Gärtnerlehrlinge. In den 1950er- und 1960er-Jahren erweiterte der tüchtige Geschäftsmann seinen
Ausführungsbetrieb und baute seine Planungsabteilung aus. Bald waren 40, später zeitweise sogar bis 80 Mitarbeitende bei ihm tätig.
Von seiner Kreativität zeugen viele bedeutende Anlagen von bemerkenswertem künstlerischen Gehalt, wie die Seeufergestaltung der Gemeinden Herrliberg und Romanshorn
und in Winterthur die Unfallversicherungsgesellschaft Winterthur, die Kantonsschule, das Kantonsspital, die Musikschule und das Konservatorium, das Altersheim Rosental, die Kirche Rosenberg, die
Schulanlagen Seen, die Gewerbeschule Winterthur sowie viele Landfriedhöfe in der Umgebung. Seine Handschrift trägt auch der Botanische Garten Zürich, den er zusammen mit Fred Eicher plante. In
Fragen des Landschafts- und Heimatschutzes wurde Ernst Meili als Experte zugezogen. Besonders am Herzen lagen ihm die gefährdeten Landschaften des Zürcher Weinlandes und der Ostschweiz. Er trat
überzeugt für eine gesunde Lebensweise, für das «Gärtnern ohne Gift» und die Schonung der natürlichen Ressourcen ein – nicht nur mit schönen Worten, sondern auch tatkräftig und handwerklich. Während zehn Jahren präsidierte Ernst Meili den Gärtnermeisterverband Winterthur. Er wirkte bei der Gründung des ITR Rapperswil mit und war Mitglied des
Studienrates. Zudem war er massgeblich an den Vorarbeiten für die Grün 80 beteiligt. Bis zu seinem unerwarteten Tod präsidierte Ernst Meili den Bund Schweizerischer Garten- und
Landschaftsarchitekten BSG. (Anthos 2/1979 S.39)
Avant de commencer son apprentissage de jardinier, Ernst Meili a travaillé comme livreur de fleurs pour un salaire modeste chez Nänni-Bach, une exploitation
horticole de plantes en pots de Winterthour. Son but professionnel ne tarda guère à lui apparaître clairement ; il voulait devenir architecte-paysagiste. Malheureusement ses années d‘études et de
voyage qui le conduisirent dans des entreprises réputées, telles que Franz Vogel à Berne, Fritz Haggenmacher à Winterthour, Carl Frikart à Stäfa et Werner Rusterholz à Oberrieden, coïncidèrent
avec celles de la deuxième guerre mondiale et du service actif. Les portes des entreprises étrangères, et en particulier celles de la grande école de Berlin-Dahlem, lui étaient désormais fermées.
Déterminé et plein d‘initiative, il se perfectionna en autodidacte. Il fréquenta les cours d‘hiver de l‘Ecole d‘horticulture d‘Oeschberg, s‘inscrivit comme élève à l‘Ecole des arts et métiers de
Zurich et comme auditeur à l‘EPFZ. En 1945, il passa avec succès l‘examen de maîtrise de jardinier. La même année, il fonda son entreprise de la Wiesenstrasse, à laquelle il adjoignit une
pépinière en 1947 déjà. Pendant de nombreuses années, Ernst Meili enseigna ses connaissances aux apprentis jardiniers de l‘Ecole professionnelle de Winterthour. Au cours des années 50 et 60, cet
actif homme d‘affaires a agrandi le secteur exécution de son entreprise et développé son bureau d‘étude. Il employa bientôt 40 collaborateurs, et plus tard jusqu‘à 80 collaborateurs.
Plusieurs réalisations importantes d‘une valeur artistique remarquable témoignent de sa créativité : il a aménagé les rives dans les communes de Herrliberg et Romanshorn, les jardins de la
compagnie d‘assurance Winterthour dans la ville du même nom, ceux de l‘Ecole cantonale, de l‘Hôpital cantonal, de l‘Ecole de musique et du Conservatoire, du home de retraite Rosental, de l‘Eglise
Rosenberg, du complexe scolaire de Seen, de l‘Ecole professionnelle de Winterthour, ainsi que de nombreux cimetières des environs. Il a également marqué de son empreinte le jardin botanique de
Zurich, qu‘il a projeté en collabo-ration avec Fred Eicher. Ernst Meili était souvent consulté en qualité d‘expert pour des questions relatives à la protection des sites et du patrimoine. Les
sites menacés du vignoble zurichois et de la Suisse orientale lui tenaient tout particulièrement à cœur. Il militait avec conviction pour un mode de vie sain, pour l‘abolition des produits
toxiques dans les jardins et pour une utilisation respectueuse des ressources naturelles, non seulement avec de belles paroles, mais avec des actes. Ernst Meili a présidé pendant 10 ans
l‘Association des maîtres-jardiniers de Winterthour. Il a participé à la création de l‘ITR de Rapperswil, dont il fut aussi membre du conseil professoral. Il était également étroitement associé
aux travaux de préparation de l‘exposition Grün 80. Jusqu‘au moment de son décès, il fut président de la FSAP, la Fédération suisse des architectes-paysagistes. (Anthos 2/1997 p39)